Que faire si on se trompe dans sa prière ?
Pour corriger une prière il faut d’abord savoir quels sont les piliers, les actes obligatoires (fard) et surérogatoires (sunnah) de la prière
- Etre debout est la position à prendre au début de la prière.
- Faire le Takbir (dire Allahou akbar au début de la prière).
- La lecture de la sourate al Fatiha.
- Le roukoua (l’inclinaison vers l’avant afin d’avoir le dos à l’horizontal avec les mains sur les genoux).
- Se relever du roukoua.
- Le soujoud (la prosternation).
- S’asseoir entre les prosternations.
- Respecter un temps précis pendant chacune de ces positions afin d’éviter la précipitation.
- Réciter le Tachahoud.
- S’asseoir après le dernier Tachahoud.
- Faire le salut en direction de la droite.
- Le classement (l’ordre) des piliers doit être respecter, car il représente lui-même un pilier.
« Ces piliers sont indispensables, et la négligence de l’un d’entre eux annule la prière, et il faut par conséquent la recommencer. » (Ibn Koudama fi el Moughni).
Ces piliers sont indispensables et nous devons ni les oublier ni les négliger.
A l’exception de :
La lecture de la Fatiha, qui est une obligation pour l’imam et pour celui qui prie seul, mais elle ne l’est pas pour celui qui prie derrière l’imam, quand ce dernier lit la Fatiha à voix haute (les prières Sobh, Maghreb et ‘Icha).
Et aussi à l’exception :
Des prières surérogatoires (les sounnahs) c’est-à-dire, prier en étant debout n’est pas obligatoire pour les prières surérogatoires.
La manière de corriger l’oubli d’un pilier.
Si l’on néglige l’un de ces piliers volontairement, alors la prière est annulée et il faut la refaire, et si c’est par erreur ou par oubli, alors il faut la corrigée comme expliquée à la suite.
Si celui qui prie se rappelle de l’oubli ou de l’erreur après le salut et qu’il s’écoule une longue durée de temps, alors sa prière est annulée.
Et s’il ne s’écoule pas une longue durée, alors il faut reprendre sa prière à partir du moment où a été commis l’oubli, l’erreur ou le doute. (D’après Ahmed, Ach-Chafi’i et d’autres savants.)
D’autres savants ont dit :
« Si celui qui prie oublie le dernier Tachahud ou bien le salam, alors il les refait, et s’il oublie autre chose alors il recommence une rakat SAUF s’il a oublié takbirat el ihram (c’est-à-dire quand on dit Allahou akbar au début de la prière), car celui qui ne le prononce pas, c’est comme s’il n’avait rien fait. »
HADITH
Abou Hourayra (RAA) raconte : « Un jour le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a fait la prière du ‘Icha avec 2 rakats seulement puis il salua, et quand on lui fit la remarque, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) alors continua ce qui manquait de la prière, et il salua et il a dit Allahou akbar et se prosterna puis il a dit Allahou akbar, et il se prosterna ensuite il a dit Allahou akbar et s’est assis et enfin il salua. » En accord sur ce hadith.
Si celui qui prie se rappelle de l’oubli, l’erreur ou le doute après la prière, il faut que ce soit après une courte durée afin qu’il puisse se rattraper, et il ne faut pas trop parler entre temps, et encore moins de choses extérieurs à la prière (intérêts matériels).
HADITH
Omrane Ibn Houssaïn a dit que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a fait 3 rakats pendant la prière de l’’Asr, puis il salua, et entra chez lui ; un homme aux avant-bras longs a dit au Prophète (sallallahou alayhi wa salam): « Prophète de Dieu, est-ce que la prière a diminué ? » Puis le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) sortit en n’étant pas content de lui-même, et il pria la rakat qu’il avait oublié puis salua, et fit 2 prosternations de l’oubli puis il salua ». Rapporté par Mouslim.
2. Les obligations de la prière (elles sont au nombre de 5)
- Dire « Allahou akbar » à chaque mouvement.
- Dire « Gloire à Dieu » « Soubhan Allah » une fois pendant les inclinaisons et les prosternations.
- Dire « Allah entend celui qui lui est reconnaissant » quand on se relève « sami’a Allahou limen hamida ».
- S’asseoir après la deuxième rakat et dire tachahoud.
- Dire la prière et la bénédiction sur le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) pendant le dernier tachahoud de la prière.
Telles sont les obligations de la prière,
Quiconque aurait négligé volontairement une des obligations de la prière, sa prière serait alors annulée.
Et celui qui aurait négligé quelque chose par oubli alors cette obligation tomberait avec l’oubli, c’est-à-dire que celui qui prie ne reviendrait pas à cette obligation après l’avoir oubliée afin de la corriger, mais il compenserait cela par deux prosternations de l’oubli à la fin de la prière.
Les indications sont :
- Que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) était en prière puis à la deuxième rakat, il se leva pour la troisième rakat en oubliant le tachahoud, puis il compensa son oubli par deux prosternations de l’oubli avant le salut final de la prière.
- Et ceci s’applique à toutes autres obligations tel que le tachahoud de la même manière.
3. Les sunnahs de la prière (elles sont au nombre de 25)
Les sounnahs de la prière se divisent en deux parties : les sounnahs des actions et les sounnahs des dires.
a) Les sounnahs des dires sont au nombre de onze
- Ouverture de la prière avec une invocation.
- La lecture de « Au nom de Dieu le tout Miséricordieux le très Miséricordieux » « Bismillahi-rahmeni-rahim »
- La demande de la protection de Dieu contre le diable banni « a’udzou billahi minach-chatayni-rajim ».
- Dire « Amim ».
- La lecture d’une sourate après al Fatiha.
- La lecture des sourates à voix haute et à voix basse qui est entendue uniquement par la personne qui prie.
- Ce qui est dit en plus de l’unique glorification de Dieu pendant l’inclinaison et la prosternation.
- La demande de la protection d’Allah après le dernier tachahoud.
- Après « Sami’a Allahou limen hamida », on dit « Dieu à toi la reconnaissance qui remplit les cieux et la terre » « Rabbana wa lakal-hamd » et tout ce que tu veux après cela.
- La dévotion dans le Witr[1]
- La demande du pardon entre deux prosternations quand on est assis.
Celles-ci sont des sounnahs qui n’annulent pas la prière lorsqu’on les oublie volontairement ou bien involontairement, et si elles sont oubliées il n’est pas nécessaires de faire deux prosternations de l’oubli à la fin de la prière car l’application de ces sounnahs n’est pas obligatoire.
Exceptions :
L’imam Malik ainsi que l’imam Abou Hanifa ont dit que si l’imam oublie de lire le Coran à haute voix pensant la prière du Sobh, du Maghreb ou du ‘Icha et qu’il le lit à voix basse, il se doit alors de compenser cet oubli par deux prosternations de l’oubli, et la même chose dans le cas ou il oublierait le Qounout du Witr, et à part ces deux sounnahs des dires il ne convient pour aucune sounnah de se prosterner par les deux prosternations de l’oubli.
b) Sounnahs des actes sont au nombre de 14.
- Lever les avants bras au moment de l’ouverture de la prière, et à l’inclinaison et en s’en relevant.
- Mettre l’avant bras droit sur l’avant bras gauche au dessus de la poitrine.
- Jeter son regard vers le lieu de prosternation.
- Mettre les mains sur les genoux pendant l’inclinaison.
- Pendant l’inclinaison avoir le dos plat et la tête en continuité dans la même direction.
- Au moment de la prosternation mettre les genoux au sol avant les mains.
- Mettre les mains entre les épaules et les oreilles pendant la prosternation.
- Garder les pieds levés et écarter les orteils au cours de la prosternation.
- Entre les deux prosternations s’asseoir de manière à avoir le plat du pied gauche qui touche le sol.
- S’asseoir sur le flanc gauche au dernier Tachahoud.
- Mettre la main droite sur la cuisse droite et lever l’index afin de signaler l’unicité de Dieu.
- Poser la main gauche à plat sur la cuisse gauche.
- Tournée la tête vers la droite ensuite vers la gauche au moment du salut.
- La prosternation au sol se fait à la fois sur le nez et sur le front.
Ces sounnahs n'annulent pas la prière dans le cas où on les oublie volontairement ou involontairement, et si elles sont oubliées il ne faut pas et il n'est pas nécessaire de faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière afin de compenser cet oubli.
c) La troisième partie des sounnahs
C'est ce qui concerne le cœur, l'humilité dans la prière et l'intention de la finir.
4. La prosternation de l’oubli
La prosternation de l’oubli est légale dans le rajout, le manque ou bien le doute pendant la prière. D’après ce qui est venu dans la sounnah du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) .
Il n’y a pas de différence entre la prière obligatoire et la prière surérogatoire en ce qui concerne la prosternation de l’oubli, et c’est ce qui a été dit par la plupart des Oulamas[2]
HADITH
- Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Si l’un d’entre vous oublie alors qu’il se prosterne deux fois. »
- Et il (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Si l’un d’entre vous oublie et qu’il a ou bien rajouté ou bien diminué, alors qu’il se prosterne deux fois. »
La prosternation de l’oubli n’est pas légalisée pour la prière de l’enterrement ainsi que pour la prosternation de la lecture du Coran (Sajda at-tilaoi)
5. Le rajout des actes
Par exemple si la personne qui prie se lève alors qu’elle doit s'asseoir ou le contraire (s'asseoir au lieu de se lever) ou bien ajouter une rakat ou un pilier de la prière. Donc si elle commet l'un des cas cité alors sa prière sera annulée, par contre si c'est par oubli alors elle se prosterne deux fois.
Donc si la personne rajoute une rakat et qu'elle n'ait pris conscience du rajout qu'une fois la rakat terminée, alors elle se prosterne deux fois.
Abdou Allah Ibn Massoud a raconté que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a prié avec nous cinq rakats, et quand il en finit, les gens derrière bavardaient, alors le Prophète (sallallahou alayhi wa salam), a dit: « Que se passe t-il ? », ils ont dit: « Ô Prophète de Dieu, est-ce que la prière a augmentée », il (sallallahou alayhi wa salam) répondit « Non », ils ont dit : « Car tu as fait cinq rakats », alors il (sallallahou alayhi wa salam) reprit sa place puis il (sallallahou alayhi wa salam) se prosterna deux fois et il (sallallahou alayhi wa salam) salua. Il (sallallahou alayhi wa salam) a dit ensuite : « Je suis un être humain comme vous, j'oublie comme vous oubliez, alors si l'un d'entre vous oublie, qu'il se prosterne deux fois. » Rapporté par Mouslim
- Ici, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a parlé des choses extérieures à la prière, mais ceci est légal car il a parlé pour l’intérêt de la prière.
- Par contre si quelqu'un parle par oubli ou par ignorance, quelques savants ont dit que dans ce cas là la prière était nulle et d'autres ont dit qu'elle ne l'était pas.
HADITH
- Hadith du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) qu'a rapporté Mouaouia Ibn Al Hakem As-Salami, il a dit: « Alors que je priais avec le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) quelqu'un éternua, je lui ai alors dit « Qu'Allah te donne sa miséricorde ». Alors le reste des gens qui priaient m'ont jeté un regard, j'ai dit alors « Pourquoi me regardez-vous de cette manière ? » Alors ils ont tapé sur leurs cuisses avec leurs mains, quand j'ai vu qu'ils ne me répondaient pas je me suis alors tu. Quand le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) eu fini de prier, je n'ai pas vu d'enseignant avant ou après lui mieux que lui, car je jure par Allah qu’il ne m'a ni détesté, ni frappé, ni insulté, puis il (sallallahou alayhi wa salam) a dit que dans la prière les paroles et les dialogues des gens n'étaient pas autorisés mais seules sont autorisées les glorifications, la lecture du Coran et le takbir. »
Ce qu'on voit dans ce hadith c'est que les savants ont constaté que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) n'a pas ordonné à cet homme de recommencer sa prière et ceci prouve que sa prière était correcte.
Ceci est la doctrine de Malik et Ach-Chafi’i :
- Si dans le cas où la personne salue à la fin de la prière tout en pensant qu'elle finit la prière alors que sa prière a diminué, et puis qu’on a dit à cette personne qu'il manquait une rakat à sa prière par exemple, alors il refait une rakat puis il se prosterne deux fois, et là sa prière est correcte comme dans le hadith de Zou El Yadin.
- La prosternation de l'oubli se fait avant le salut dans le cas où la prière est diminuée, et elle se fait après le salut dans le cas du rajout comme l'ont prouvé les hadiths.
6. Les rajouts de dires
- Quant aux rajouts des dires comme s'écrier AH! pleurer, éternuer ou rire, si parmi ces actions, il se forme deux syllabes ou plus d'après les savants cette prière serait à refaire.
Exemple des mots comme (père, mère etc.) .
D'après la doctrine d'Amhed.
SAUF exception si le pleure provient de la dévotion de celui qui prie, dans ce cas la prière est correcte. Dieu (soubhânahou wa ta'âlâ) a dit : « Abraham était, certes, longanime, très implorant et repentant » (Sourate Hud (11), Verset 75)
Et Abou Hanifa a dit que ces pleures, rires et éternuements étaient entendus, ils seraient comme des paroles.
Et dans le rajout des dires :
A - Si ces dires concernent la prière alors la prière n'est pas à refaire, parce que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a entendu un homme dire pendant la prière « La reconnaissance à Allah, une très grande reconnaissance béni soit-il comme l'aime et le veut Dieu. » Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) ne lui a alors pas ordonné de faire deux prosternations de l'oubli.
B - Si les dires ne concernent pas la prière, alors la prière est annulée et il faut la refaire.
HADITH
D’après un hadith du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) : « Dans la prière les paroles des gens sont interdites mais seule la glorification, la lecture du Coran et le takbir qui doivent être prononcés. » Rapporté par Mouslim.
Et d’après Zayd Ibn Arkam a dit :
« Nous étions en train de parler pendant la prière et l’un d’entre nous parlait à son ami, jusqu’à la révélation des versets “ Et tenez-vous debout devant Allah, avec humilité » (La vache, verset 238). On nous a alors ordonné de nous taire et déconseillé de parler. » Rapporté par Mouslim
L’imam Malik et l’imam Ach-Chafi’i ont rendu nulle la prière de celui qui rend le salut alors qu’il est en prière.
Et quelques savants ont déconseillé de jeter le salut qui prie. Mais l’imam Ahmed l’a autorisé.
Si la personne qui prie s’endort pendant la prière puis elle parle après avoir ouvert les yeux, l’imam Ahmed n’a rien dit a ce sujet. L’imam Ibn Oukail a dit que celui s’endort est comme celui qui oublie.
Ceci concerne la prière obligatoire, quant à la prière surérogatoire le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a interdit de prier alors que nous avions sommeil.
HADITH
Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Si en priant la nuit, l'un de vous somnole, qu'il aille dormir jusqu’à qu'il n'ait plus sommeil. Car peut-être, au lieu de demander le pardon à Dieu, injurier soi-même. »
Rapporté par AI Boukhârî et Mouslim
Et le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Ma nation ne sera pas châtié sur l'oubli, sur l'erreur forcée et sur ce qu'on l'oblige à faire. »
Et si celui qui prie parle de choses obligatoires ou comme conseiller un aveugle qui ne sait pas où aller, pour un bébé ayant peur pour lui, ou une bête qui serait dangereuse (vipère, scorpion, loup, etc.) ou le feu qui prend non loin de lui.
La plupart des savants ont dit que dans ce cas là, la prière était nulle et même ceux qui suivent l’imam Ach-Chafi’i.
Et d'autres savants ont dit que la prière était valable et ont retrouvé cela dans ce qu'a dit l’imam Ahmed.
Tous les savants qui ont permis la parole pendant la prière, disent qu’il faut parler le moins possible dans les cas d'urgences cités mais si l'on s'attarde dans le dialogue ceci annule la prière, et tous les savants sont d'accord là-dessus.
S'il y a un très grand danger pour celui qui prie ou pour autrui, il faut que ce dernier quitte la prière comme dans la prière de la peur.
7. La diminution dans la prière
Si celui qui prie a un doute qu'il a oublié un pilier de la prière, c'est comme s'il ne l'avait pas fait.
Quand celui qui prie oublie un pilier dans une rakat et qu'il s'en rappelle pendant la suivante, alors la rakat qui est incomplète est annulée et s'il s'en rappelle avant de commencer la rakat qui suit, alors il revient à ce pilier et ce qui le suit, car s’il ne revient pas à ce pilier alors qu’il sait qu’il ne l’a pas fait sa prière est alors nulle.
En résumé:
Celui qui néglige un pilier que ce soit une inclinaison ou une prosternation par oubli, et qu'il ne s'en ai pas rappelé jusqu'à ce qu'il est commencé la rakat qui suit, alors la rakat où s'est fait l'oubli est annulée et celle qui suit cette rakat en prend la place (Ahmed et Malik).
Et s'il oublie un pilier dans la dernière rakat et qu'il s'en rappelle après le salut, alors il doit se lever afin de faire une nouvelle rakat.
La diminution dans les obligations de la prière
Si le tachahoud du milieu est oublié, et que celui qui prie se relève par la suite il n'est pas obligé de revenir à ce tachahoud, mais il se doit de faire deux prosternations de l'oubli avant le salut.
Par contre, s'il s'en rappelle avant de se lever, alors il y revient et fait son tachahoud et il doit faire aussi deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière avant le salut.
- Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Si l'un d'entre vous se lève après avoir fait deux rakats et qu'il oublie le tachahoud du milieu, et qu'il n'est pas totalement debout alors qu'il s'assoit et s'il se lève totalement alors qu'il se prosterne deux prosternations de l'oubli. » Rapporté par Ibn Daoud et Ibn Malik.
Si l'imam se rappelle qu'il a oublié le tachahoud avant qu'il soit debout, alors ceux qui prient derrière lui doivent le suivre.
Et si ceux qui prient derrière l'imam lui rappellent qu'il a oublié un piller avant qu'il soit totalement debout et qu'il ne soit pas revenu à ce pilier, alors ils ne sont pas obligés le suivre.
Car il a négligé une obligation volontairement, et s'il se serait totalement mis debout, alors ils auraient été obligés de le suivre.
Quand celui qui prie doute dans le nombre de rakats
Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Si l'un d'entre vous doute de sa prière et qu'il ne sait pas s'il a rajouté ou diminué, alors s'il doute qu'il en a fait entre une ou deux qu'il l'a considère comme une, et s'il doute que c'est entre deux et trois rakats alors il les considère comme deux rakats, pour que le doute soit dans le rajout. Puis il fait deux prosternations de l'oubli après le salut. » Rapporté par Ibn Maja et At-Tirmidhi. Hadith bon et correct
- Abou Hourayra a rapporté que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Si l'un d'entre vous se lève afin de prier, le diable vient le perturber au point où il ne sait plus combien de rakats il a prié, si cela arrive à l'un d'entre vous alors qu'il se prosterne deux fois quand il est assis. »
Le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) a dit : « Il n'y a pas de trahison dans la prière. » Ceci veut dire qu'il ne faut pas en sortir que si seulement on a la certitude quelle est complète.
Si celui qui prie oublie quelque chose de la prière alors qu'il prie derrière l'imam, alors il n'a pas à faire deux prosternations de l'oubli à la fin de la prière, mais si c'est l'imam qui oublie alors il faut que celui qui prie fasse deux prosternations de l'oubli avec l'imam.
Question
Dans le cas où l'imam oublie et ne se prosterne pas à la fin de la prière, est-ce que celui qui est derrière doit se prosterner ?
Réponse
Celui qui prie derrière doit se prosterner à la fin de la prière.
Ibn Oukail a dit : « Car la prière de celui qui prie derrière l'imam est diminuée par l'oubli de l'imam et elle n'a pas été corrigé par ce dernier. Alors il se doit à celui qui est derrière l'imam de la corriger. » Opinion de Malik et Ach-Chafi’i
Quand on oublie de faire les deux prosternations de l’oubli
Si celui qui prie oublie de faire deux prosternations de l'oubli, et qu'il s'en aperçoit juste après le salut de sa prière, il peut le faire après, mais il ne faut pas qu'il s'écoule trop de temps après son salut.
Ceci est de Malik, El Aouza'i, Ach-Chafi’i.
Et Abou Hanifa a dit:
Si celui qui prie, parle après la prière ce n'est plus la peine de se prosterner deux fois, s'il a oublié quelque chose de sa prière. Car il a commis ce qui est incompatible avec la prière et il l'a ressemblé à celui qui perd un gaz.
La lecture du tachahoud après les prosternations de l’oubli
Il y a deux avis à propos de cela :
- Il y a deux hadiths du Prophète (sallallahou alayhi wa salam) qui disent que, le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) ne lisait pas le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli, et ces deux hadiths sont plus forts qu'un autre hadith qui dit que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam), avait lu le Tachahoud après les deux prosternations de l'oubli
- Et Hatà a dit : « Celui qui prie est libre de lire ou de ne pas lire le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli. »
Les hadiths sont:
- Hadith d’Omrane Ibn Houssain : « Il a dit que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) avait fait deux prosternations de l'oubli puis il salua. » Rapporté par Mouslim.
- Hadith Ibn Massoud : « Il a dit que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) avait fait les deux prosternations de l'oubli puis il salua. » Rapporté par Muslim
Quant au tachahoud, « Omrane Ibn Houssaili a dit que le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) avait oublié, donc il avait fait les deux prosternations de l'oubli puis il avait lu le tachahoud et il salua. » Rapporté par Abou Daoud et At-Tirmidhi
Et Ibn Koudama a supposé qu'il ne fallait lire le tachahoud après les deux prosternations de l'oubli puisque d'après les deux hadiths le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) n'a pas lu de tachahoud, et a simplement salué. Car les deux hadiths sont plus forts que le troisième.
La prière de celui qui salue à la fin de celle-ci sans avoir fait les deux prosternations et qu’il soit sorti de la mosquée et qu'il se soit écoulé un long temps après le salut, alors la prière de ce dernier est nulle ou invalide, et il faut recommencer cette prière selon l’imam Ahmed. Mais elle n'est pas annulée chez l’imam Malik ainsi que chez l’imam Ach-Chafi’i et il n'a pas besoin de la recommencer.
Source : « Correction de la prière suivant les quatre écoles » Abdel Rahman MENEISI. Série des nécessités de la réalité.
[1] Le Qounout est une invocation pendant la prière du Witr, cette invocation se fait avant l'inclinaison après avoir lu les sourates coraniques ou bien après l'inclinaison.
D'après El Hassen Ibn Ali : le Prophète (sallallahou alayhi wa salam) , m'a appris des mots à dire pendant le Witr, “ Dieu guide-moi avec ceux que tu as guidé, épargne-moi avec ceux que tu as épargné, investis-moi avec ceux que tu as investi, bénis-moi ce que tu m'as donné et éloigne le mal de ce que tu as décidé et écris pour moi, car tu décides et nul ne décide ou n’écrit pour toi, et car n'est humilié celui que tu as investi et car ton ennemi ne sera point puissant, Dieu Tu es béni et exalté, et que le salut et la paix soit sur Mohamed (sallallahou alayhi wa salam) ” Rapporté par Ahmed et At-Tirmidhi.
Et d’après Chafi’i le Qounout dans le Witr ne se fait que pendant la dernière moitié du Ramadhan.
Et selon El Nisaï Ahmed, Ibn Maja et At-Tirmidi, le Quounout est légal pendant la prière du Saubh et dans les autres prières pendant les crises que l'on rencontre dans la vie.
[2] Les gens du savoir religieux.